4 BO recommandées

(n°688)

Bandes Originales Recommandées

        

Tu Ne Tueras Point – Rupert Gregson-Williams

Le compositeur a avoué trouver le film de guerre de Mel Gibson assez subtile car le héros, un médecin objecteur de conscience, devait voir refléter en musique sa compassion, sa spiritualité, sa douceur et son héroïsme. Ainsi sur les premières pistes sont exposés d’excellents thèmes principaux, dont un à l’accent grégorien, avec beaucoup de noblesse lyrique et de tendresse. Cependant dans cette bande-son on note toujours en filigrane une teinte sinistre qui se complémentarise aussi avec l’arrivée de séquences bien plus tumultueuses et héroïques sur la 2ème partie de la BO ; une BO électro-symphonique accusant une montée en puissance et une apogée finale assez remarquables.

Bilal – Atli Örvarsson

On reste dans le biopic et on reste un peu dans la foi ma foi, avec la partition du film d’animation Bilal, du prénom du serviteur de Mahomet qui a traversé drames et persécutions. Ici évidemment le compositeur islandais a incorporé des éléments orientaux que ce soit dans son instrumentation, les rythmes ou les harmonies. Mais globalement on a affaire à une bande-son plutôt occidentale qui reprend bien les codes de la Musique de Film hollywoodienne. Avec un énorme orchestre à sa disposition Atli Örvarsson nous dévoile 45 minutes de musique d’aventure mélodieuse tour à tour délicate, ample ou percutante, s’étalant d’un héroïsme magnifié à une noirceur intimidante.

La Tortue Rouge – Laurent Perez Del Mar

Le compositeur français a joué un rôle non négligeable dans le film d’animation en prenant l’initiative sur l’ajout de musiques ou bien sur l’instrumentation qu’il a voulue variée et, à l’occasion, organique et immersive. Globalement, malgré quelques bourrasques orchestrales ou encore quelques envolées lyriques déchirantes saupoudrées d’une lumineuse soprano, la bande-son est plutôt posée et semble très narrative, vivante, parfois coquette, et grouillante de petits arrangements musicaux pour compenser une intrigue désertée de dialogue. Un travail foisonnant non accaparent et exprimant si bien le contact étroit d’une famille à la Nature, entre isolement et enchaînement de surprises, bonnes ou mauvaises…

Rappel

The Boy – Hauschka (Hauschka, une question de préparation)

« L’identité multiple qu’il s’est forgé lui a d’ailleurs bien servi sur la BO du thriller The Boy (2015) où il s’en est servi pour multiplier les sonorités acoustiques notamment par des notes de piano trafiqué mais aussi par des touches de violons, de violoncelles, et toutes sortes d’objets qui lui sont tombés sous la main, le tout enrobé d’une couverture électronique glauque. Peu mélodique mais grouillant de sonorités intimidantes par leur imprévisibilité, la BO de The Boy fut un pari risqué et assez réussi, pourvu d’une vrai personnalité, sauvage, sombre, étrange et lugubre. »

Didier Bianay

bianaydidier.com

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