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Ennio Morricone assoit sa légende
Il est devenu à 87 ans le plus vieux lauréat des oscars, mais on l’avait senti venir la diligence Morricone, et avec diligence… Car depuis sa sortie en décembre 2015, la BO des 8 Salopards a remporté 14 trophées, dont les prestigieux Grammy et BAFTA il y a 7 semaines. Le compositeur italien a devancé son illustre confrère John Williams qui n’a pas démérité avec sa BO de Star Wars 7 et il l’a même mentionné durant son discours ainsi que l’importance de la musique dans le succès d’un film. Sont naturellement venus aussi des remerciements au producteur Harvey Weinstein, à Quentin Tarantino qui a été sa source d’inspiration, et bien sûr à l’Academy. Cette dernière lui avait déjà accordé un oscar d’honneur en 2007 après qu’Ennio Morricone eut reçu 5 nominations infructueuses de 1979 à 2001, cette statuette décrochée hier soir étant donc son premier « oscar de compétition ». Cela conclut une semaine décidément excellente pour l’italien qui avait obtenu 2 jours auparavant son étoile sur Hollywood Boulevard, un autre symbole qui signe définitivement l’entrée de l’homme dans la légende du Cinéma. Tout cela méritait bien une standing ovation et l’assistance du Dolby Theatre ne s’en est pas privé.
Premier oscar pour Le Grand Brun Talentueux
Pour Sam Smith en revanche les choses ont été un peu plus chaotiques. Moins bien parti que son prédécesseur Skyfall, excepté en Grande-Bretagne, Writing’s On The Wall (007 Spectre) avait même fait l’objet de vives critiques chez les aficionados de la saga James Bond et… chez Sam Smith qui a regretté que ce titre soit si dur à interpréter. C’est seulement en mi-janvier que l’espoir de décrocher l’oscar a grandi chez le crooner de 23 ans avec un premier Grammy décroché devant Charlie Puth et Ellie Goulding et leurs énormes tubes See You Again et Love Me Like You. De plus 4 jours plus tard pour les nominations des Oscars ces 2 hits n’étaient tout simplement pas présents sur la liste, ce qui a bien dégagé sa route. Mais aussi je le répète, avec Writing’s On The Wall Smith mérite une belle reconnaissance, lui qui a su mêler sa personnalité et celle des BO de James Bond, pour produire un prolongement musical de la partition de Thomas Newman. Dans son discours de remerciements l’anglais a affiché son soutien à la communauté LGBT et a aussi ajouté une polémique à la soirée, une habitude aux Oscars… Mais on le sait déjà, les britanniques sont des hommes de tradition.
Didier Bianay